Interview - Nouvelle gouvernance de Biopraxia Scop
François, vous étiez Président et Directeur général de Biopraxia depuis plus de quinze ans, vous avez été réélu il y a deux ans par les associés lors du passage en SCOP. Pourquoi passer la main de la Présidence à mi-parcours de votre mandat ?
Le projet SCOP existait depuis la création de la SAS Biopraxia. C’est un projet qui a pu aboutir grâce à la participation de nombreux salariés et il a continué de se développer suite à ma réélection il y a 2 ans. Ce mandat qui m’a été confié, pour quatre ans initialement, avait pour objectif de me permettre de poursuivre le travail entrepris jusqu’alors à travers les différents projets stratégiques et de développement. C’était aussi l’occasion idéale pour moi de préparer et mettre en place la nouvelle gouvernance de Biopraxia pour assurer sa pérennité.
La transmission est ancrée dans nos racines. L’école a toujours été un objet collectif à transmettre depuis que je l’ai moi-même reçu par Eric Droit en 2007. Déléguer à mon tour la présidence et la direction générale était donc naturel et ancré dans nos esprits. Le modèle SCOP nous permet clairement de poursuivre dans cette dynamique de transmission et d’impliquer le plus grand nombre de salariés dans ce projet.
Aujourd’hui, à mi-parcours de mon mandat, les conditions étaient réunies pour mettre en place cette nouvelle gouvernance. Une nouvelle équipe, compétente, jeune, dynamique et consciente de la force de l’existant. Cela me permet de me retirer tout en continuant à les accompagner. C’est un changement dans la continuité qui traduit notre volonté de se développer pour relever les défis de demain !
Caroline, qu’est-ce qui vous a donné envie d’être présidente de la SCOP Biopraxia et quels sont les « chantiers » à venir ?
C’est dans l’ADN de la Scop que d’avoir une gouvernance évolutive ! C’est le cas dans toutes les entreprises classiques mais en particulier dans celles qui ont la particularité d’être une SCOP et dont l’organisation est plus « horizontale ». La case rentabilité ne suffit pas en SCOP, c’est une entreprise qui a une dimension sociale et humaine forte. A Biopraxia, le changement de gouvernance, c’est l’affaire de tous les associés.
Depuis que nous sommes passés en SCOP, j’ai toujours eu la volonté de poursuivre ce qui a été entrepris jusqu’ici par François mais aussi par l’ensemble des collaborateurs de Biopraxia. Ce nouveau rôle va me permettre de continuer à porter les valeurs profondes de l’ostéopathie au sein de Biopraxia et de les diffuser plus largement dans le paysage ostéopathique.
En insufflant une nouvelle dynamique en interne et en externe, je souhaite porter notre projet coopératif, un projet collectif dont je suis la garante. Mon élection est récente et je souhaite faire un trait d’union entre le passé et l’avenir. Je prends ma place progressivement, François me transmet les dossiers au fur et à mesure. Avec le soutien des associés, je commence par un bilan des deux premières années qui viennent de s’écouler pour préparer la suite et notamment la stratégie qui sera la nôtre pour les années à venir.
Enfin, pour faire faire le lien avec l’ostéopathie, je dirais qu’une SCOP c’est toujours en mouvement et que le mouvement, c’est la vie !
Anne-Marie, de votre côté, comment envisagez-vous ce nouveau rôle de Directrice générale de Biopraxia ? Quelles sont vos motivations ?
Le rôle d’une direction générale est d’élaborer une stratégie de développement pour l’entreprise et d’en piloter la mise en œuvre. Cette stratégie doit découler de ce que souhaitent les associés à long terme pour Biopraxia.
En SCOP, la présidence et la direction générale ont les mêmes niveaux de responsabilités. Je vais donc travailler en lien étroit avec Caroline, la présidente, mais aussi avec un comité de direction. Dans celui-ci toutes les ressources nécessaires au bon fonctionnement de l’école sont représentées : enseignement, ostéopathie, sociale, financière et commerciale. Cette façon de travailler permet de prendre des décisions complètes et équilibrées, basées sur les différentes expertises.
Ce qui me motive dans ce poste et particulièrement chez Biopraxia, c’est la variété et la richesse des missions. Je veux toujours avoir une vision la plus globale possible des sujets, alors c’est le métier qu’il me faut ! C’est un métier qui place l’humain au cœur, bien qu’il demande à s’adapter aux contingences et à respecter diverses obligations. J’apprécie travailler en équipe et ça tombe bien car c’est primordial en SCOP ! J’aime aussi apprendre, et dans cette fonction, comme dans les secteurs de l’enseignement et de l’ostéopathie, j’ai de quoi faire !
